Cette installation est un contre-piège: un dispositif massif, dysfonctionnel voire vain destiné à désamorcer le piège du sommeil. Il s'agit d'un alambic explorant l'alchimie des relations entre douceur, angoisse, protection, isolement et repos.
« Le grand piège » dont il est question ici est celui du sommeil, caractérisé par la tyrannie de l'hypersomnie. Il consiste en un gouffre sans fond qui s'ouvre sous le corps lorsque l'on se réveille, lorsque l'on se souvient que la vie n'est plus que violence. Dès lors, l'œil se referme aussitôt, et l'esprit ne cherche plus qu'à s'éteindre à nouveau et à se lover dans ce gouffre. C'est ainsi que l'on peut dormir 15 heures, se réveiller à la nuit tombée, et réaliser que la journée est déjà finie. On se sent alors impuissant face au temps qui s'écoule sans que l'on ne puisse rien n’y faire.
L’impuissance: un cercle vicieux menant à l'autodestruction.
L'œuvre doit son nom et rend hommage au petit piège de Christian Boltanski: bricolage minuscule réalisé au début de sa carrière. À cette époque où, avant de s'intéresser à la douleur collective, il travaillait encore sur la douleur individuelle, comme en témoigne « L'homme qui tousse » en 1969.
Dimensions
Dimensions variables (structure : 1,50 x 2 x 1m)
Durée
Technique
Installation
Couverture
Nombre de pages
Support
Béton, quincaillerie, métal, bâche, textiles divers, parapluie
Reliure
Tirage
Encadrement
Signature
Athentification
Oeuvre vendue avec facture et certificat d’authenticité
Prix